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Soutenance de thèse de S.Grevsmühl "A la recherche de l'environnement global : De l'Antarctique à l'Espace et retour. Instrumentations, images, discours et métaphores"


Thèse soutenue dans le cadre du projet ENVIGLOB

Sebastian Grevsmühl soutiendra sa thèse, sous la direction d'Amy DAHAN, le mercredi 12 décembre 2012, à 14h, à l'EHESS, au 105 bd Raspail, salle 7.

Le jury sera composé de :

M. David AUBIN, professeur à l'Université Pierre et Marie Curie, Paris (rapporteur)
Mme Amy DAHAN-DALMEDICO, directrice de recherche émérite au CNRS, Centre Alexandre Koyré, Paris
M. Matthias DÖRRIES, professeur à l'Université de Strasbourg (rapporteur)
M. James R. FLEMING, professeur à Colby College, Maine, Etats-Unis
M. Chunglin KWA, professeur associé à l'Université d'Amsterdam, Pays-Bas
M. Dominique PESTRE, directeur d'études à l'EHESS, Paris

La soutenance sera suivie d'un pot vers 17h30 / 18h. Afin d'organiser le tout au mieux, merci d'indiquer votre présence à Sebastian Grevsmühl (sgrevsmuehl@gmail.com).

Résumé :
Notre thèse porte sur l'histoire de l'environnement global. A l'heure du changement climatique actuel, nul ne doute la nature globale des questions environnementales. Depuis les années 1970, la notion d'« environnement global » est devenue monnaie courante dans le vocabulaire des experts et des scientifiques et elle est reprise de manière récurrente par les organismes internationaux. Le terme exprime surtout un nouvel état d'esprit qui se traduit par la célèbre formule « penser globalement, agir localement ». Or, ce glissement sémantique de l'environnement au globe était en germe depuis longtemps. Nous avons intitulé notre thèse « A la recherche de l'environnement global » précisément pour attirer l'attention sur le fait que la naissance du mouvement écologiste et l'appel des scientifiques pour une étude plus synoptique et plus systématique de l'« environnement global », ne viennent pas d'un vide culturel, politique ou social. Ils participent d'un mouvement de globalisation, qui s'affirme dès le XIXe siècle et atteint un premier apogée au début des années 1970. La « conquête » de l'Antarctique, puis celle de l'Espace, y jouent les premiers rôles.
En mettant l'accent sur le pouvoir des images pour créer des imaginaires globaux et de nouvelles sensibilités, sur le potentiel qu'ont les métaphores pour véhiculer d'un contexte à l'autre des idéologies et des convictions politiques, ainsi que sur le rôle de l'instrumentation dans l'élaboration de nos savoirs, la thèse raconte dans toute son épaisseur historique et culturelle l'émergence d'une sensibilité nouvelle pour « l'environnement global » et la Terre entière comme objet scientifique, du XIXe siècle jusqu'à aujourd'hui.