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CARBOSOIL

Nom du projet : 
Mieux comprendre la dynamique du carbone des sols afin d’en améliorer la modélisation dans un contexte de changement climatique
Période : 
septembre 2008 - juin 2012
Nom du coordinateur : 
Claire Chenu

Objectifs
L'évolution du carbone dans les sols a un impact majeur sur le changement climatique, et inversement. Si les outils actuels pour simuler l'évolution des matières organiques dans les sols rendent relativement bien compte de la taille des stocks existants dans les différents écosystèmes, ils ne sont pas adaptés pour prédire l'évolution du carbone du sol, que ce soit sous l'effet du réchauffement climatique ou de modifications de l'usage des terres ou encore de pratiques culturales. Ce projet visait à améliorer la modélisation de la dynamique du carbone dans les sols par une prise en compte plus réaliste du fonctionnement des sols, intégrant les connaissances nouvelles sur les processus gouvernant la biodégradation des matières organiques.

Résultats majeurs
Une activité importante de synthèse de l'état des connaissances et de méta-analyses de données de la littérature a été réalisée dans le cadre du projet, qui ont permis :
-  de ré-estimer l'impact d'une pratique de plus en plus répandue et assez médiatisée, le non labour, sur le stockage de carbone dans le sols et d'en montrer la dépendance aux entrées de carbone au sol (rendements, restitutions) ;
-  de montrer comment les méthodes expérimentales affectent l'estimation de la sensibilité de la décomposition des matières organiques du sol à la température ;
-  de proposer des lois d'action de la teneur en eau des sols sur la décomposition des matières organiques, basées sur une approche empirique, qui tiennent compte des caractéristiques des sols (teneur en argile et en matière organique.
Le projet a mis à profit l'existence d'essais agronomiques de longue durée, revisités à l'aune de questions sur la dynamique du carbone. Ainsi, un essai pluri-décennal d'apport de matières organiques plus ou moins humifiées au sol a permis d'évaluer l'impact à long terme du priming effect, une sur-minéralisation des matières organiques humifiées du sol lors de l'apport de matières organiques fraîches, un autre de tester un nouveau modèle de dynamique du carbone prenant en compte et le priming effect et la profondeur du sol. Enfin, CARBOSOIL a permis d'initier un réseau international de « jachères nues » (LTBF Network) de longue durée (plus de trente ans) incluant six stations européennes : Askov (Danemark), Grignon et Versailles (France), Kursk (Russie), Rothamsted (UK), et Ultuna (Suède) fournissant une opportunité unique pour tester les modèles et isoler le carbone stable du sol.

Dimension interdisciplinaire
Ce projet a associé expérimentateurs et spécialistes des processus élémentaires avec des modélisateurs traitant des impacts aux échelles régionale et globale.

Figure clé










Représentation schématique de l'évolution, au cours du temps, de la teneur en carbone de sol d'une jachère nue de longue durée, permettant de disposer d'échantillons de sol enrichis en carbone stable. Cette approche a généré de nombreux travaux expérimentaux au sein du réseau européen de jachères nues de longue durée créé durant le projet.







Projets induits / implications

Réseau international LTBF Network.
Deux projets INSU (EC2CO) et un projet ADEME ont été induits par le projet Carbosoil.

Laboratoires impliqués
Extérieurs au GIS : 
Collaborations internationales : 

Biogeochemical Model-Data Integration Group, Max Planck Institute for Biogeochemistry (Allemagne)
Norwegian Institute for Agricultural and Environmental Research (Bioforsk), soil and environment division

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Contact projet : 

 


Claire CHENU
chenu @ grignon.inra.fr