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The costs of climate policies in a second best world with labour market imperfections

Publication basée sur des résultats du projet DECLIC.

Cet article explore le rôle critique des imperfections du marché du travail dans la formation des coûts de  stabilisation du climat. A cette fin, nous recourons à un modèle énergie-économie récursif dynamique qui  représente un monde « second best » avec des imperfections de marché et des contraintes d’ajustements de court terme sur un sentier de croissance à long terme. Nous montrons que le degré de rigidité des marchés du travail est un paramètre central et nous menons une analyse systématique de sensibilité des résultats du modèle à ce paramètre. Lorsque les marchés du travail sont représentés comme hautement flexibles, les résultats du modèle se situent au niveau habituel de la littérature existante, i.e. inférieurs à 2% de pertes de PIB en 2030 pour un objectif de stabilisation à 450 ppm équivalent CO2. Mais lorsque les rigidités du marché du travail sont représentées, les coûts d’atténuation s’accroissent de façon spectaculaire. Dans un second temps, l’article identifie des mesures d’accompagnement, à savoir des subventions du travail pour prémunir contre le risque de coûts de stabilisation élevés dans le cas de fortes rigidités des marchés du travail. Cette vision complète la conception habituelle selon laquelle l’atténuation est une question de long terme qui dépend de la technologie, de l’innovation, de l’investissement et du changement des comportements. Ici nous apportons le signal que l’atténuation est aussi un problème de court terme et une question de transition sur le marché du travail.

Cette publication est issue d'un document de travail produit en 2009.

Guivarch et coll.; Climate Policy ; 11(1) : 768-788 ; Janvier 2011