Le second semestre 2008 a été rythmé par quatre grandes missions de recherches bibliographiques:

- Mission à Montpellier (mai 2008) : repérage et dépouillement des séries de processions contenues dans les registres des confréries de l'Hérault, partant du principe que ces cérémonies s'attachaient avant tout à donner une réponse religieuse à des événements météorologiques extrêmes. A cette occasion a été découverte une série instrumentale totalement inédite offrant des relevés thermométriques, pluviométriques et météorologiques pour une période comprise entre 1757 et 1793, années au cours desquelles plusieurs sécheresses sévères sévirent dans la région. L'ensemble de la saisie à été numérisée puis saisie.

- Mission à Toulouse (juin 2008) visant à évaluer le contenu du fonds d'archives susceptibles de répondre aux attentes de RENASEC. Cette reconnaissance archivistique a permis de découvrir la richesses des Archives du Canal du Midi, en particulier les registres de barques, l'équivalent des logbooks de la Royal Navy, pour les bateaux de commerce naviguant sur le Canal. Sur une période comprise entre 1750 et 1950, ces documents livrent les observations météorologiques quasi quotidiennes des capitaines. Des informations qui permettent d'envisager une chronologie longue des événements extrêmes (inondations, embâcles et sécheresses) dans la région. De nouvelles missions à Toulouse seront nécessaire pour exploiter ces ressources documentaires.

- Mission à Lyon (septembre 2008) : cette mission a permis de commencer une base de données entièrement consacrée aux événements extrêmes en région Rhône-Alpes à partir des délibérations municipales de la ville dont la chronologie débute au XVème siècle. Par ailleurs, le dépouillement d'un journal intime écrit par une payson du Bugey a fourni de nombreuses informations à la fois météorologiques et socio-économiques sur les conséquences de l'éruption du Tambora.

- Automne 2008 : dépouillement des revues d'histoire locale du Centre de la France disponibles en lignes sur le site de la BNF Gallica. Plus de 921 données météorologiques ont été recensées dont au moins un tiers concernent les événements extrêmes.